Lundi 14 octobre 2024:
J’ai dormi comme un loir neurasthénique. J’en ai eu pour mon argent, je suis ravi. Je me rue sur le petit déjeuner:
Je commence à me dire que si les tarifs seront identiques à Tolar Grande je vais être charrette point de vue pognon. Même si je n’aurai pas à faire le plein, de toute façon il n’y aura pas de station service. Andres, le loueur de motos, m’a dit qu’il pouvait me donner un contact si besoin mais ça fait 3 jours que je me trimballe 20 litres d’essence derrière moi. Je rode dans tout le village pour trouver quelqu’un qui accepte de me faire du change mais sans succès. Je suis même prêt à retirer de l’argent au distributeur de billets malgré une commission de quasiment 10 euros mais ça ne fonctionne pas. Je me résous à envoyer un message à Andres qui me répond quasiment instantanément qu’il s’occupe de me trouver un logement et fera un virement que je lui rembourserai par la suite. Je commence à prendre goût à l’assistanat. Je cherche quelqu’un pour me porter jusqu’à ma moto. Je repasse devant cette peinture que je reprends en photo étant donné qu’elle est au soleil:
Je prends la piste RP44 pour Tolar Grande, dés les 5 premiers kilomètres c’est beau, je commence à en avoir l’habitude:
Ca grimpouille pas mal pendant quelque temps, la moto peine un peu et il fait légèrement frais. En effet, j’arrive au col d’Atacameña à 4655 m d’altitude:
La redescente est sympa:
Au détour d’un virage j’en prends encore plein la gueule au mirador du salar d’Antofalla:
Je traverse le salar, un peu de sable, mais avec un embrayage qui fonctionne c’est de la rigolade. Je tombe sur deux flaques. Elle sont salées. Heureusement ce n’était pas de l’acide, dans le doute j’ai gouté:
Du sel:
Une rivière:
C’est reparti:
Je commence à voir des installations minières ou de prospection:
Je traverse le salar d’Arizaro. Il y a comme un gros chicot:
Yo estoy feliz!!
La piste est comme du béton. Je n’ai pas un CAP des ponts et chaussées mais ils ont dû niveler et arroser pour faire durcir la couche de sel. En tout cas moi j’aurai fait comme ça:
Ils ont même fait une piste d’atterrissage:
J’arrive vers Tolar Grande:
Je tombe sur l’ancienne voie de chemin de fer qui reliait le Chili. Merci Wikipedia: Tolar Grande a atteint son pic d’expansion dans les années 1940. À cette époque, la ville se trouvait à l’extrémité de l’embranchement ferroviaire vers le Chili, prévu pour relier la ville de Salta à celle d’Antofagasta. On estime qu’à cette époque, environ 5 000 personnes vivaient dans la ville, principalement dédiées à l’activité ferroviaire. Dans le même temps, la mine La Casualidad, qui transportait les cargaisons de soufre de Mina Julia à la gare de Tolar Grande, pour les envoyer à leur destination finale, était en pleine activité à cette époque. La fermeture de la mine, l’interruption du projet ferroviaire puis la fermeture totale de l’embranchement ont entraîné le dépeuplement de la région, avec pour conséquence la détérioration des conditions de vie des quelques colons qui ont décidé de ne pas abandonner la localité:
En effet la gare est bien abandonnée:
J’ai un message d’Andres qui me donne le nom de l’hôtel Casa Nuestra où il m’a réservé une chambre. Je tourne pendant 45 minutes, personne ne connait, finalement il me dit que c’est à l’hospedaje Doncella et là je trouve facilement:
Je fais le plein d’essence avec le réservoir souple:
Bien qu’ayant tourné en long, en large et en travers à la recherche du logement, je pars roder à pieds:
Tel le sherpa Tenzing Norgay, mais non handicapé par la présence d’Edmund Percival Hillary, je grimpouille le point culminant de Tolar Grande, 3508 m d’altitude tout de même! Juste parce que c’est là…et parce que ça fait de belles photos:
A l’hébergement ils font à manger, simple, efficace. Soupe, cuisse de poulet avec des crudités et une crêpe à la banane et confiture de lait. Ils sont fort ces bretons, même quand ils n’ont pas réussit à imposer un drapeau ils sont présents:
Je suis allé me geler les meules pour faire des photos de la voie lactée après le repas. Le souci c’est que c’est la presque pleine lune donc il y a beaucoup trop de lumière. Je n’ai pas pu faire mieux, désolé Xavier:
Laure et Stéphane sont à Cafayate, tout roule pour eux aussi!
Le tracé:
Max elevation: 4653 m
La vidéo :








































































Ce ciel bleu !
Tous ces lamas
Ces paysages …
Ces plaines (de sable) sans fin …
Ces vues aériennes de toutes beautés 😉 …
T’as vraiment du en prendre plein les mirettes
C’est trop beau !
Et toutes ces étoiles :Op (merci quand même)
En tout cas, beau dépaysement que L’Argentine du Nord
On voit bien les Starlink la nuit!
Ouf les photos!
Magnifique!!
Grand merci pour les beaux paysages. Je suis rassurée, les repas sont de retour.
Bisous.
Photos de la voie lactée, sans oublier celles de la voie ferrée. Tu es le Doisneau du reportage.
Le chicot c’est celui de Dan, je l’avais libéré délivré et il a du s’installer à l’état sauvage là bas
Merci frangin pour ce beau partage