Vendredi 11 octobre 2024:
La traditionnelle photos du petit déj:
Je vais faire le plein, il y a la queue. Je pars pour Tolar Grande en passant par Palo Blanco, Chuquisaca et ensuite j’ai repéré une piste qui va à Antofagasta de la sierra.
Montagnes enneigées au loin, surement à la frontière Chilienne:
Montagnes non enneigées au loin, mais toujours surement à la frontière Chilienne:
Je vois un bus de touriste qui pars de cette petite église, je décide d’y jeter un œil. C’est une église catholique « La Falda ». Je m’y arrête tout de même:
L’intérieur est tout nickel:
Je repars, j’e n’ai pas que ça à faire, il y a de la piste qui m’attend. Je passe par Fiambala, au loin on voit beaucoup de sable, j’espère ne pas avoir à passer par là.
Je refais le plein et remet le de l’essence dans le réservoir souple que j’ai sur la selle passager. Il n’ y pas de station essence à Tolar Grande, je préfère prendre mes précautions:
Je m’éloigne du banc de sable, je ne devrai pas avoir à l’affronter:
Au loin il me semble que c’est le Mont Pissis, qui culmine à 6795 m:
C’est la « Punta de Aqua », ce qui en utilisant google traduction est la « Pointe d’eau » contrairement à ce que l’on pourrait penser:
La piste est roulante et agréable, je passe par le petit hameau de La Mésada de Los Zarate:
Après le hameau il y a une petite piste bien sympa:
Elle se dégrade petit à petit mais ça passe encore largement:
Elle descend au fond de ce canyon, il y a quelques traces de moto alors je poursuis:
Petite vue aérienne de là ou je suis passé:
Mais où est Jean-Marc!
Il est là ce con!
La piste se dégrade de plus en plus, il y a des passages cassants avec des gros galets:
Des ornières:
J’ai descendu cette marche en espérant à ne pas avoir à la remonter:
Ce qui devait arriver arriva! J’ai juste cassé un rétro, le plus difficile c’est de s’extraire de sous la moto, mais en faisant la truite ça passe!
Je remarque que ça fait quelques kilomètres que je ne vois plus d’autre trace de moto, la trace au sol est plutôt faite par les bestioles qui passent par là.
Après un passage un peu technique sur les galets, je suis en première, je relâche l’embrayage et ça patine dans le vide! Ma puta de mierda que passa?? J’attend un peu et me dit naïvement que s’il refroidi un peu ça va peut-être s’arranger. Mais je pense que les disques d’embrayages sont morts…Le câble n’est pas cassé, même en jouant sur le réglage de la poignée d’embrayage rien n’y fait.
Je vais voir un peu plus loin et dans une épingle la piste a quasiment entièrement disparue. De toute façon j’aurai du faire demi tour. Je retourne à la moto. Même en refroidissant l’embrayage ne fonctionne plus.
Je suis à 15 km du hameau le plus proche, La Mésada de Los Zarate, et ne dois pas trainer, je laisse le top case et le réservoir souple de 20L d’essence (j’espère que tu ne m’en voudras pas Fabrice^^), mes bottes de motos et je mets les chaussures de rando. Je pars donc à pieds avec mon sac à dos et les sacoches cavalières sur les épaules. Je n’ai plus d’eau mais je bois de l’eau dans les rivières et rempli mes 2 petites bouteilles d’un demi litre, en espérant que les bestioles n’aient pas chié dedans en amont. Moi qui n’ai bu que de l’eau minérale en bouteille jusqu’à présent! La nuit tombe:
Puis elle tombe vraiment! A ta demande Xavier voici une photo de la voie lactée, mais sans trépied avec 10 kg de bagages sur les épaules, ça ne rend pas terrible 😉
Je me tape les 15 bornes jusqu’au village, vers 21H30 j’arrive vers le hameau et je croise un Argentin en brèle, je tente de lui expliquer ma mésaventure, j’ai l’impression qu’il me comprend, il repart et peu de temps après un gars en 4×4 vient me chercher, charge les bagages et m’amène à une auberge à Chuquisaca. Il appelle une professeure d’anglais au téléphone qui servira d’interprète. Je leur explique que la moto est HS à 15 km de là, et il me dit que demain à 6H00 plusieurs personnes viendront m’aider à aller la chercher avec un 4X4, qu’ils ne vont pas me laisser dans la merde. Je lui dit que là ou elle ait le 4X4 pourra au mieux faire 10 km, le reste devra être fait à pieds, mais ça n’a pas l’air de l’affoler! J’ai appelé le loueur de moto pour lui dire que l’embrayage était HS, il regarde de son coté comment le faire réparer. Je suis crevé, douche et dodo mais pas très serein!!
Je suis rincé, Fabrice t’aurais été fier de moi 😉 mais bien content de ne pas avoir à dormir dans la pampa!
Pendant ce temps à 850 km de là, à Mendoza:
Laure s’est trouvée une passion dévorante pour l’élevage de lamas chamarrés. Une fois rentré il va falloir songer à lui faire suivre une cure de désintoxe!
Sinon tout se passe bien pour eux, ils visitent la ville, qui a l’air charmante. C’est le pays du Berlingot! Stéphane est aux anges!
Le tracé:
Max elevation: 2885 m
La vidéo :





































Et bey quelle aventure cette journée, mais quelle idée de partir dans des sentiers sans traces … bon encore de bons souvenir à nous raconter devant une binouze.
Bon, t’as eu de la chance de pas croiser une bête affamée 😉
La moto sa se répare tjrs, mais quand t’as pas de pièce c’est plus compliqué …
PS: toujours faire une prière dans une Eglise, tu le seras pour la prochaine fois 😉
PS2: merci pour cette photo de la voie lactée, une merveille !
L’aventure c’est l’aventure. Voilà ce qui arrive quand on entre dans une église et qu’on en n’a pas l’habitude. C’est encore un coup du père Chaudier. J’espère que ça se terminera bien. Mange et dors bien.
A deux doigts de te faire bouffer par des coyotes!! J’espère que tu arrives à réparer la brêle je vais vite lire la suite…
Le plus important pour moi, c’est le rétro cassé et non tes os….. 15 km avec tout ton barda, c’est aussi un bel exploit fiston. Bravo.
Comme tout le monde j’attends la suite. Bisous
Ha vérole de vérole ça c’est le vrai aventurier !