Jeudi 23 juin 2016 :

Il a bien plu dans la nuit et dans la chambre aussi, petite fuite au plafond mais pas de dégâts en tout cas pour nos affaires. On part tous les trois vers les 10H00, on fait le plein avant d’attaquer le corridor de Wakhan. Bye bye Khorog :

On longe toujours la rivière Panj qui fait office de frontière avec l’Afghanistan. Le mélange de route et de piste est plutôt en bon état, on progresse doucement pour profiter pleinement de ce moment magique :

La route est étroite et l’on arrive sur les lieux d’un accident. Un 4×4 arrivant en sens inverse est entré en collision avec une voiture bondée de mamies.  Le chauffeur de la voiture a 2 plaies à la tête mais ça ne saigne pas trop, les mamies sont choquées et ont quelques coupures et des contusions. Ils n’ont rien pour se soigner alors on sort nos trousses de 1er secours. On distribue nos compresses, on désinfecte quelques plaies mais on ne peut pas faire grand chose. En discutant avec un Tadjik il nous explique que les secours sont inexistants dans la région, les blessés doivent se rendre eux-même à l’hôpital le plus proche, surement à Khorog. La route se dégage en une petite demi heure et l’on repart :

C’est un régal :

Le grand air ça creuse! On fait une pause repas dans un resto à une trentaine de km avant Ishkashim :

On tombe sur un groupe de musique nommé “Dario” (phonétiquement ça sonne comme ça), ils nous disent qu’ils ont joué à Paris, Berlin, pour l’UNESCO et qu’ils ont été décoré par Jacques Chirac!! On passe un bon moment avec eux. Ils jouent à Ishkashim ce soir où l’on voulait dormir, on leur dit que l’on ira les voir jouer. Une partie de la bande de joyeux lurons :

On repart :

Chaque arrêt et l’occasion de se faire de nouveaux copains, les gens viennent nous voir et discuter, ce n’est pas facile ils parlent souvent le russe rarement l’anglais la conversation est limitée mais ils sont vraiment sympas :

Juste avant Ishkashim il y a une station service, bien que l’on ait fait que 100 km on fait le plein (SP92), ne sachant pas trop comment est l’approvisionnement en essence plus loin. A Ishkashim on tourne comme des damnés dans tout le village, le seul logement que l’on trouve est occupé par des militaires qui nous disent que l’on ne peut pas dormir là. Les autres indications données par les gens du coin sont contradictoires et/ou incompréhensibles. Au bout d’un moment on jette l’éponge et faisons machine arrière pour trouver un endroit où bivouaquer. Un sympathique paysan nous interpelle quand on passe et nous invite à planter la tente chez lui! Ses enfants nous donnent un coup de main pour monter nos tentes :

La maison de notre hôte :

On mange dans mon salon, à l’abri du vent, un mélange de pâtes, soupe de tomate et de thon en boite. Journée mémorable pour les rencontres et les paysages, de plus on a une superbe nuit étoilée :

Le mot de Stéphane : “Les enfants sont tellement choux que ça donnerait presque envie d’en avoir.”

La vidéo :

Le tracé :

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